Le Centre de santé communautaire du sud-est d’Ottawa (CSCSEO) est « un organisme communautaire à but non lucratif qui offre un vaste choix de services multidisciplinaires : soins de base, promotion de la santé, services sociaux, développement communautaire et de ressources, soutien à domicile et défense des déterminants sociaux de la santé ».
Selon la directrice générale, Kelli Tonner, « le CSCSEO est un organisme “du berceau à la tombe” qui y est présent pour servir toutes les populations de notre bassin, en particulier celles qui font face à des obstacles pour accéder aux soins de santé et aux services sociaux. Nous sommes ici pour répondre aux besoins de la communauté ».
Faisant partie d’une coalition de 13 centres semblables à Ottawa, qui font partie des Centres de ressources et de santé communautaires d’Ottawa, la vision du CSCSEO est « une communauté qui travaille ensemble pour assurer une vie sécuritaire, juste et saine pour tous ».
Mme Tonner explique que le CSCSEO a choisi de collaborer avec l’Initiative pour les enfants et les jeunes à Ottawa (IEJO), parce que la collaboration est essentielle pour maximiser les services et le soutien offerts aux clients. « Travailler ensemble est au cœur de notre travail. Cela augmente notre capacité à servir et à transmettre notre expertise. Nous croyons en l’idée qu’ensemble, nous sommes meilleurs et que nous pouvons faire mieux. »
James Tanguay, coordonnateur de programme de l’équipe des services communautaires du CSCSEO, affirme que bon nombre des personnes, y compris les enfants et les jeunes, que sert le Centre, font face à des obstacles pour accéder aux services et aux programmes. « Nous voulons collaborer avec les jeunes et créer un point d’accès qu’ils peuvent utiliser pour obtenir des renseignements afin de s’aider eux-mêmes ainsi que leurs amis et leur famille. Cela signifie que nous allons là où se trouvent les jeunes et empruntons d’autres endroits où les jeunes sont à l’aise. »
Une visite sur les comptes Instagram et Facebook du CSCSEO offre une représentation significative de quelques-uns des programmes, des services, des ressources et des conseils offerts aux enfants, aux jeunes et aux familles qui s’arrêtent en passant. Offrant à la fois des divertissements en personne, comme une soirée pizza réservée aux filles, la programmation comprend également des options virtuelles pour répondre aux contraintes liées à la pandémie.
Toujours à la recherche de jeunes mal servis, James Tanguay sait que la liste qu’offre le CSCSEO – les clubs de devoirs, les activités « portes ouvertes » pour les jeunes, les ateliers de rédaction de curriculum vitae et les possibilités pour les jeunes de prendre soin de leur santé mentale – constitue une occasion précieuse d’établir des liens. « Nous faisons aussi appel à d’autres organismes comme RéseauAdo et le Club des garçons et filles et travaillons avec l’Ottawa-Carleton District School Board pour amener infirmière ou infirmier praticien dans les écoles. » Le Centre communautaire de Hunt ClubRiverside Park est un lieu de prédilection pour les sports mixtes, la formation en leadership, le soccer, le basketball et d’autres activités pour les jeunes. Comme Kelli Tonner, Urge Ibrahim, promotrice de la santé pour la jeunesse au Centre, pense que la collaboration fait foi de tout. « Rien de tout cela ne fonctionne sans l’effet de soutien que procure la mise en commun de nos ressources et du travail en partenariat. »
Les mois plus chauds offrent au CSCSEO beaucoup plus d’espaces ensoleillés ouverts pour animer des programmes dans les parcs locaux, rencontrer des enfants et des jeunes près de leur lieu de résidence.
Un beau jour l’été dernier, le personnel de l’IEJO a rencontré Urge Ibrahim au parc Sandalwood où l’équipe d’animation communautaire dans les parcs, présentée par le Club des garçons et filles d’Ottawa et l’Équipe des services intégrés de quartier de la Ville d’Ottawa, était occupée à installer des tentes et un filet de volley-ball pour leur programmation estivale régulière et gratuite. Bientôt, on pouvait voir un flot de jeunes sortir des immeubles voisins pour jouer au volley-ball, participer à des activités d’artisanat et socialiser. Avec des visages heureux partout, il n’était pas surprenant d’apprendre qu’au moins 350 à 400 enfants et jeunes ont récemment profité de la programmation du CSCSEO dans les parcs et en dépendaient.
Urge Ibrahim dit que sa carrière de près de dix ans au Centre s’harmonise parfaitement avec une passion personnelle pour travailler avec les jeunes à risque élevé. En voyant de près la force, la résilience et la souffrance des jeunes dans le secteur de services du CSCSEO pendant la pandémie, elle espère que des projets comme une série de portraits intitulée « C’est différent pour nous », par la photographe Faisa Omer, encourageront le soutien du public.
Avec des images étonnantes de la jeunesse servies par le CSCSEO, le projet sert à amplifier les nombreuses voix de ce jeune groupe et à illustrer comment des facteurs comme les inégalités raciales préexistantes ont augmenté les répercussions négatives de la COVID19 dans leur vie et celle des membres de leur famille.
James Tanguay affirme qu’il y a de nombreuses façons pour les résidents d’Ottawa d’appuyer le CSCSEO et les jeunes qu’il sert : « Les dons aux services, à la dotation en personnel et aux ressources pour les jeunes sont très nécessaires et appréciés. Ils sont vraiment un investissement dans les personnes. Envisagez de donner du temps comme bénévole et de vous instruire personnellement sur les défis de la pauvreté. »
Interrogé sur la raison pour laquelle il est si important d’aider les enfants et les jeunes d’Ottawa à mieux grandir, James Tanguay répond en faisant à peine une pause : « Ottawa est une ville gouvernementale prospère, mais il y a encore beaucoup d’inégalités dans notre ville. La prévention est essentielle, tout comme les efforts visant à améliorer les déterminants sociaux de la santé. Les enfants sont notre avenir et toute ville qui veut être saine, dynamique et prospère a la responsabilité collective d’investir dans les enfants et les soins préventifs pour être durable. »
Ce profil a été présenté dans le numéro d'IEJO Illustré de mars 2022.
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