Une nuit d’Ottawa enneigée et sombre n’est pas de taille à la chaleur qui émane de La Porte. Situé au deuxième étage du bâtiment sur 755, rue Somerset Ouest, ce centre de jeunesse animé est ouvert du lundi au vendredi de 16 h à 20 h, offrant des dîners, des programmes, du soutien, des ressources et es activités aux jeunes d’Ottawa âgés entre 12 à 18 ans.
Le guide de ce soir, Malik Ayass, est directeur général de La Porte depuis 2003 et est passionné par le rôle que joue le centre dans la communauté. « Les parents savent que les ados sont téméraires et c’est pourquoi ils les inscrivent au sport, à des camps et à des activités pour les occuper. Mais qu’arrive-t-il aux adolescents qui n’ont pas ces possibilités en raison de leur milieu économique social ou de la santé mentale de leurs parents? La Porte essaie d’uniformiser les règles du jeu pour tout le monde. Nous voulons que les enfants qui viennent ici puissent tout avoir aussi. Pour leur donner les moyens de devenir une bonne influence en tant qu’adulte. »
Passé l’entrée colorée, remplie de jeunes et d’employés heureux, un beau hall est bordé de photos et de babillards couverts d’information sur les ressources disponibles, les offres d’emploi, les événements à venir, les programmes, les activités et le menu de la semaine. Les chambres aux couleurs vives comprennent une salle de devoirs, une salle de ressources pour la santé, une salle de musique, une salle de jeux, une penderie et une salle de loisirs.
Le soutien communautaire, la collecte de fonds, les dons et le financement de partenaires comme la Ville d’Ottawa permettent à La porte de fournir gratuitement tout ce qu’elle offre aux jeunes.
Tout ce qui est demandé en retour, c’est que les jeunes suivent le Code de conduite, nettoient, aident quand on leur demande et s’amusent. Une chose qui rend Ayass très fier est que les jeunes déclarent à plusieurs reprises se sentir en sécurité quand ils passent du temps à La Porte.
Pour Ayass, la joie lui vient des nombreux aspects de son travail. « J’aime surmonter les défis, trouver des possibilités pour le centre et essayer de faire une différence dans la vie des jeunes. J’aime la gentillesse et la participation du personnel, de la communauté d’Ottawa et de nos nombreux bénévoles. Voir la créativité sans fin des adolescents est extrêmement inspirant. »
Les souvenirs sur son mur de bureau comprennent des photos de jeunes qui sont morts par un incendie, un meurtre et une surdose de drogue. « Nous avons ceux qui ont réussi et des histoires tristes. Ces jeunes font partie de La Porte et font partie de notre famille. Nous les honorons ici et nous pleurons ensemble. »
Ces images sont aussi un rappel sombre de la nécessité de La Porte pour les jeunes de la région. Avant la pandémie, on peut voir qu’en 2019 seulement, 3 779 repas ont été servis, 3 926 visites de jeunes ont été effectuées au centre et 382 heures ont été passées par des jeunes dans la salle de devoirs.
Pour Ayass, une histoire de réussite serait celle d’un jeune de 13 ans qui fait 40 heures de bénévolat et qui devient plus tard un intervenant jeunesse. Il n’a que de bonnes choses à dire sur le nouveau membre du conseil d’administration, maintenant diplômé universitaire, qui a commencé son propre voyage à La Porte en tant que jeune adolescent.
Comme les histoires de réussite impliquent habituellement que les jeunes grandissent et partent de La Porte, Ottawa peut offrir un soutien simplement en passant le mot. « Nous avons besoin que les enfants sachent qu’il y a un endroit sûr où ils peuvent passer du temps, obtenir des heures de bénévolat, trouver du soutien et apprendre. La sensibilisation est essentielle pour La Porte afin que la nouvelle génération sache qu’elle est là pour les jeunes. »
Quand on lui a demandé pourquoi La Porte a choisi d’être l’un des partenaires de l’IEJO, Ayass a expliqué que le partenariat et l’harmonisation sont essentiels pour soutenir les jeunes. « Tous les partenaires d’IEJO s’efforcent d’aider les enfants à trouver des services, à se trouver un endroit où aller et à offrir des possibilités qui autrement n’ont pas été comblées. Nous sommes tous ici pour la même cause, qui est le succès des jeunes d’Ottawa et pour nous aider les uns les autres à atteindre cet objectif. »
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